Pourquoi « Ecce Homo »

Ecce Homo ou le sacrifice ultime

Ecce homo, ce titre donné à cette entreprise naissante, a été comme une évidence. Ecce homo « voici l’homme », ce sont les mots de Ponce Pilate quand il a présenté ce Jésus devant la foule haineuse qui hurlait pour demander la crucifixion de ce prétendu roi des Juifs, qui, quelques jours plutôt rentrait dans Jérusalem, chevauchant un petit ânon guidé par une haie d’honneur et l’acclamation du peuple.

Je me permets une petite parenthèse à ce titre ; dans l’évangile, il est bien dit que ces gens qui l’accueillaient se trouvaient à l’extérieur des remparts, c’est-à-dire hors de la ville. Ces remparts renferment avec eux les hauts dignitaires religieux et politiques avides de pouvoir et de gloire; Ces mêmes personnes qui veulent réserver le sacré à des personnes privilégiées et qui ont la chance de vivre à l’intérieur de la ville.

Qui, pensez-vous, se trouve à l’extérieur de la ville ? Quel type de personne à le reflexe de s’empresser à couper des branches de palmier pour tapisser le sol et préparer la venue du sauveur ? Qui sont ces personnes déjà munis de serpettes, assez habiles et enthousiastes pour s’agripper à des arbres ? Ce sont ceux qui, dans leur quotidien, sont proches de la matière, proches de la nature, proches de ce qui les entoure, proches de ce que Dieu leur a donné pour les servir. Ces branches ont une symbolique immense à mes yeux. Je suis touché au cœur en pensant à ces personnes des périphéries de la ville, peut être des paysans, des familles, des enfants, des personnes simples qui, n’ayant pas de tapis rouge, donnent ce qu’ils ont, redonnent à Dieu ce qui leur a été donné.

Ecce homo est comme un slogan envoyé au-dessus des foules, comme une bombe défigurant et éblouissant le regard des personnes qui réclament sa mort. Je mets devant vous la vie et la mort, choisis la vie. Ces mots chocs du gouverneur me renvoient directement à ce que Jésus représente pour moi, a « qui Il est » pour moi.

 

Voici l’homme.

Voici l’homme, Quel homme? Qui est cet homme ? Pourquoi cette phrase résonne encore aujourd’hui comme si elle pouvait être de nouveau dite en pleine face ? Voici l’homme. (Tiens, prends le, voici cet homme, je te le donne, que veux-tu en faire ?) Que veux-tu faire de moi dit Jésus ? Qui suis-je pour toi ?

Jésus pour moi tu es mon Dieu et mon Sauveur, en toi je trouve mon refuge. Tu m’as sauvé de l’emprise de la mort. Tu m’as donné l’espoir. Je t’aime et je t’adore. Je t’aime pour ce que tu es, ce que tu as fait pour nous, pour ton amour pour chacun de nous. Tu es Roi. Tu as enduré ce qui était impossible à supporter pour l’homme ; l’humiliation, la haine, la torture, la violence, la calomnie, le mépris, les insultes, le supplice. Et tu es ressuscité, démontrant ainsi par ce miracle que tu gouvernes la terre et l’univers, le visible et l’invisible. Je comprends que la mort n’a aucune emprise sur toi. Tu vis encore aujourd’hui.

Ecce homo, « voici » donc aussi ce beau nazaréen, ce beau jésus et sa famille toute entière. Sa maman Marie, son papa Joseph, ses disciples, ses apôtres, ses frères et sœurs, ses amis. Tous les saints et saintes du ciel. Chacune des personnes qu’il a créées par amour. Moi-même lors de ma conversion, j’ai ressenti qu’il a pu me faire revivre de mes cendres et de la tentation de la mort. Il est bien le Dieu des vivants. C’est pourquoi j’ai ajouté un sous-titre au titre. Ecce homo, il m’insuffla son souffle pour que je vive.

Et toi, si on t’adressait cette désignation, que répondrais-tu ?